Les dividendes sont indépendants du marché


Avec un ratio cours / bénéfice de 21,45, le S&P500 est largement surévalué par rapport à sa moyenne historique de 15,56. Qui dit marché surévalué dit risque de crash boursier.

Il est inutile d’essayer d’anticiper la prochaine crise car comme le disait Keynes « Le Marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pourrez rester solvable ». En revanche ce que l’on peut faire c’est se préparer en construisant un portefeuille anti-crise.

L’indice des dividendes Aristocrates comprend les entreprises qui ont fait croître leurs dividendes pendant au moins 25 années consécutives. En 2008 l’indice des dividendes Aristocrates perdait -21.88% quand le S&P500 perdait -37%. Une différence de 15% à ne pas prendre à la légère.

Gain requis pour récupérer une perte

Le graphique ci-dessus montre le gain requis pour récupérer une perte donné en capital. Il faut par exemple une hausse de 100% pour rattraper une baisse de 50%. C’est pour cela que la différence de volatilité entre l’indice S&P500 et l’indice des dividendes Aristocrates est si important.

  • Il aurait fallu une hausse de 58% pour compenser la baisse de 37% sur le S&P5 en 2008.
  • En comparaison il aurait simplement fallu une hausse de 28% pour compenser la baisse de 21,88% de l’indice des dividendes aristocrates.

Le tableau ci-dessous comprend les dividendes aristocrates qui ont surperformés le marché en 2007 :

BEST RECESSION STOCK

Première constations, toutes les entreprises listés ont un maximum Drawdown inférieur à celui du S&P500. Le Drawdown représente la baisse maximale constatée pendant une période de temps. Entre son point le plus haut et son point le plus bas, le S&P500 à subit un Drawdown de -55%. Un Drawdown faible implique moins de volatilité donc moins de risque.

Deuxième constations, toutes les entreprises à l’exception de Bard Inc. sont ressorties du crash avec une performance positive quand le S&P500 termine la période à -16%. Un portefeuille comme celui-ci aurait permis de pouvoir encaissé ses bénéfices pour pouvoir les réinvestir dans des entreprises de qualités totalement sous-valorisé.

A bon entendeur…

Rendement sur coût d’achat


Dans un article précédent, j’avais défini le rendement comme étant le ratio dividende versé / prix d’une action. Il nous permet par exemple de connaitre le niveau du dividende et de le comparer à d’autres entreprises. Il nous permet également de pouvoir valoriser rapidement une entreprise. Un rendement historique élevé représente une opportunité d’achat et inversement un rendement historique faible représente un signal de vente.

Connaitre le rendement d’une action est intéressent pour un investisseur intéressé par une entreprise mais il l’est beaucoup moins si vous devenez actionnaire de l’entreprise. Car le rendement fluctue selon les variations du prix de l’action. C’est pour cela que j’utilise le rendement sur coût d’achat ou Yield On Cost (YOC) en anglais. Il est calculer de la manière suivante dividende versé / coût d’achat d’une action. Il permet simplement de connaitre le rendement par rapport au prix payé auquel l’action à été acheté.

Le seul facteur qui puisse faire varier le rendement sur coût d’achat est une augmentation ou une diminution du dividende. C’est justement ce qui nous intéresse en tant qu’actionnaire.

Prenons l’exemple d’IBM (International Business Machine), et imaginons que vous soyez entré sur le titre en décembre 2005 au prix de 68.46$ par actions. A ce moment, le dividende est de 0.78$ par actions. 0.78 / 68.46 * 100 = 1.14%. Donc votre rendement en Décembre 2005 s’élevé à 1.14%? Pas terrible… En 2015, l’action cote 150.09$, le dividende s’élève à 4.60$ par actions. 4.60 / 150.09 * 100 = 3.26%. Seulement voilà vous n’avez pas payé IBM 150.09 mais bien 68.46 ce qui nous fait  4.60 / 68.46  * 100 = 6.70% soit le double de ce qu’un investisseur recevra maintenant en payant le prix du marché.

La croissance du dividende de IBM ces 10 dernières années a été de 20% en moyenne.  C’est beaucoup mais soutenable pour une entreprise comme IBM. Si IBM décide de faire progresser son dividende au même rythme pendant les 10 prochaines années. Notre rendement sur coût d’achat passera à 34% en 2025…

Tous est dit, le rendement sur coût d’achat nous permet de bien visualisé la puissance des intérêts composés que j’explique dans  l’article la puissance des intérêts composés

A bon entendeur…

Pourquoi faut-il réinvestir les dividendes ?


J’ai expliqué dans mon dernier article comment accéder à l’indépendance financière grâce à la magie des intérêts composés. Aujourd’hui je vais vous expliquer comment accélérer encore un peu le processus en réinvestissent vos dividendes !

Ma stratégie d’investissement pour devenir rentier repose sur les dividendes. La première partie de la stratégie détaillée ici consiste à sélectionner des entreprises qui suivent une politique de dividendes croissants afin de tirer avantage des intérêts composés. La deuxième partie de la stratégie repose sur le principe de réinvestissement des dividendes qui si appliqué correctement fera croître le rendement de votre portefeuille de façon exponentielle.

Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, les intérêts composés nous permettent de gagner de l’argent sur des intérêts déjà gagnés. Réinvestir des dividendes revient à faire exactement la même chose, nous utilisons l’argent gagné des dividendes précédents pour les réinvestir afin de gagner de nouveaux dividendes etc. Réinvestir les dividendes créer une deuxième couche d’intérêts composés qui n’existerait pas si nous ne les avions pas réinvestis.

Réinvestir les dividendes créés une croissance du rendement exponentielle sur le long terme:

L’effet que cela peut avoir sur votre portefeuille est considérable. Pour analyser cela, je vais vous présenter une étude qui à été réalisé il y a quelques années sur l’action Coca-Cola Company sur une période de 50 ans :

mon graphique coca cola

 

  • En ayant investis 10.000$ dans Coca-Cola en 1962, un investisseur qui n’aurait pas réinvesti ses dividendes aurait reçu 136.270$ de dividende. Ses 10.000$ se seraient quant à eux appréciés pour une valeur finale de 500.000 $ environ.
  • Si ce même investisseur avait réinvesti ses dividendes pendant la même période, ses 10.000$ de départ se seraient appréciés à hauteur de 1.750.000$. Soit trois fois plus que le premier scénario.

En réinvestissant vos dividendes, vous augmentez mécaniquement le rendement de votre portefeuille. L’exemple précédent prend en considération le réinvestissement des dividendes dans la même entreprise. Ceci n’est pas du tout obligatoire, vous pouvez utiliser vos dividendes pour investir dans des entreprises que vous trouvés plus attractif et diversifier ainsi votre portefeuille d’actions.

A bon entendeur…

La puissance des intérêts composés


« Les intérêts composés sont la plus grande force dans tous l’univers » Albert Einstein

C’est en effet à Albert Einstein que l’on doit cette citation qui a maintenant fait le tour du monde. Mais que trouvais-t-il de si puissant dans les intérêts composés ? C’est ce à quoi je vais répondre aujourd’hui !

La formule des intérêts composés est fondamentale pour un investisseur. Si des hommes comme John D. Rockefeller ou Warren Buffet ont réussi à amasser des fortunes considérables, c’est en grande partie grâce à l’effet boule de neige des intérêts composés.

Pour en revenir à la métaphore de la boule de neige, une boule de neige qui roule le long d’une montagne va accumuler plus de neige à mesure qu’elle descend. Plus la boule est grande plus elle collecte de neige sur son passage. Les intérêts composés agissent exactement de la même manière que la boule de neige qui descend la colline. Plus longtemps on laisse les intérêts travailler, plus on collecte de dividendes.

Voici un petit tableau pour vous montrer la puissance des intérêts composés : Admettons que vous possédez 100 actions qui distribuent 0.10$ de dividendes et que le taux de croissance du dividende est de 10% par ans.

intererts composes

Comme on peut le constater, en 10 ans le dividende a augmenté de presque 2,6 fois le montant initial de 2015. En fait le raisonnement est le suivant, chaque année,  le pourcentage d’augmentation du dividende est calculé sur le montant du dividende de l’année précédente. La croissance du dividende en année n profite de la croissance passée des dividendes en n-1, n-2, n-3 etc. Vous me suivez ? Donc plus vous gardez longtemps en portefeuille une action à dividende croissant, plus vous bénéficiez de l’effet des intérêts composés. Et c’est en partie grâce à cette règle mathématique que les actions à rendements croissants font mieux que le marché sur la longue période. C’est ça l’effet boule de neige !

Pour résumer, vous gagnez des intérêts sur des intérêts déjà gagnés et c’est ça la puissance des intérêts composés.

Ci-dessous je vous ai fait un petit tableau pour vous montrer des entreprises très connus faisant croître leurs dividendes à des taux élevés. Avec une bonne méthodologie, un bon timing et beaucoup de patience, tout le monde est capable de construire un portefeuille d’actions qui dans 10 ans paiera vos factures pendant que vous pourrez vous bronzer la pilule au soleil. Que demander de mieux ?

valeur réel CAGR

Attention ! Ne confondez pas le taux de croissance du dividende avec le rendement du dividende. Le taux de croissance est décidé par le management de l’entreprise et représente simplement l’augmentation du dividende versé de période en période. Le rendement lui est fonction du prix de l’action, c’est le résultat de l’opération suivante : montant du dividende / prix de l’action X 100. Bien entendu, le rendement est variable car fonction du prix qui fluctue tous les jours.

Certaines entreprises distribuent des hauts rendements mais des faibles taux de croissances et inversement d’autres entreprises préfère payer un faible dividende mais offrir un fort taux de croissance. Si vous comptez vous construire un portefeuille pour le long terme. Je conseil personnellement de rechercher des entreprises avec un rendement moyen (entre 2% et 4%) mais un taux de croissance du dividende élevé et soutenable à long terme. J’expliquerais dans un prochain article comment savoir si la politique de distribution du dividende est soutenable.

A bon entendeur…