Dans un article précédent, j’avais défini le rendement comme étant le ratio dividende versé / prix d’une action. Il nous permet par exemple de connaitre le niveau du dividende et de le comparer à d’autres entreprises. Il nous permet également de pouvoir valoriser rapidement une entreprise. Un rendement historique élevé représente une opportunité d’achat et inversement un rendement historique faible représente un signal de vente.
Connaitre le rendement d’une action est intéressent pour un investisseur intéressé par une entreprise mais il l’est beaucoup moins si vous devenez actionnaire de l’entreprise. Car le rendement fluctue selon les variations du prix de l’action. C’est pour cela que j’utilise le rendement sur coût d’achat ou Yield On Cost (YOC) en anglais. Il est calculer de la manière suivante dividende versé / coût d’achat d’une action. Il permet simplement de connaitre le rendement par rapport au prix payé auquel l’action à été acheté.
Le seul facteur qui puisse faire varier le rendement sur coût d’achat est une augmentation ou une diminution du dividende. C’est justement ce qui nous intéresse en tant qu’actionnaire.
Prenons l’exemple d’IBM (International Business Machine), et imaginons que vous soyez entré sur le titre en décembre 2005 au prix de 68.46$ par actions. A ce moment, le dividende est de 0.78$ par actions. 0.78 / 68.46 * 100 = 1.14%. Donc votre rendement en Décembre 2005 s’élevé à 1.14%? Pas terrible… En 2015, l’action cote 150.09$, le dividende s’élève à 4.60$ par actions. 4.60 / 150.09 * 100 = 3.26%. Seulement voilà vous n’avez pas payé IBM 150.09 mais bien 68.46 ce qui nous fait 4.60 / 68.46 * 100 = 6.70% soit le double de ce qu’un investisseur recevra maintenant en payant le prix du marché.
La croissance du dividende de IBM ces 10 dernières années a été de 20% en moyenne. C’est beaucoup mais soutenable pour une entreprise comme IBM. Si IBM décide de faire progresser son dividende au même rythme pendant les 10 prochaines années. Notre rendement sur coût d’achat passera à 34% en 2025…
Tous est dit, le rendement sur coût d’achat nous permet de bien visualisé la puissance des intérêts composés que j’explique dans l’article la puissance des intérêts composés.
A bon entendeur…